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Prélèvements et analyses
Les prélèvements et analyses sont effectués :
* soit dans le cadre du contrôle sanitaire officiel
* soit à la demande du pisciculteur quand apparaît dans l'élevage un comportement inhabituel des poissons (augmentation de la mortalité. anorexie. nage désordonnée, etc...).
Selon le cas, le choix des animaux à analyser diffère un peu.
Dans le premier cas, le préleveur doit constituer un échantillonnage au hasard d'un certain nombre de poissons défini statistiquement.
Dans le second cas, il faudra découvrir l'origine des troubles observés: le préleveur constituera un échantillon de poissons représentatifs du phénomène observé, sans oublier une fiche de commémoratifs complète et exhaustive (origine des poissons,
alimentation, eau, etc...).
Prélèvement et analyse dans le cadre d’un contrôle
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Le contrôle sanitaire est mis en place essentiellement pour le contrôle des rhabdoviroses des salmonidés (Septicémie hémorragique virale et nécrose hématopoïétique infectieuse) mais, à l'occasion de la visite et des prélèvements effectués, un contrôle parasitaire et bactériologique est mis en place.
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lls doivent être effectués sur la pisciculture quand la température de l'eau alimentant celle-ci est inférieure à 14°C.
Les échantillons sont composés de 150 poissons (Pisciculture dans une zone en cours d'agrément) ou 30 poissons (Pisciculture agréée dans une zone agréée).
Si des poissons faibles, au comportement anormal ou qui viennent de mourir sont présents, ils doivent être inclus en premier lieu dans l'échantillon. Si ces poissons ne sont pas présents, l'échantillon doit être composé de poissons en bonne santé, à l'aspect normal, collectés de telle manière que toutes les parties de l'exploitation ainsi que toutes les classes d'âge par année soient représentées dans l' échantillon.
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Après capture, anesthésie et abattage, les poissons sont autopsiés et les lésions sont notées.
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Parasitologie
Les parasites sont recherchés sur les branchies, le mucus, la peau et dans les intestins par l'observation à l'état frais, entre lame et lamelle, à l'aide d'un microscope optique (grossissement 25 x l00, 40 x 100).
Bactériologie
Des ensemencements sont effectués :
* Sur gélose A.O (Anacker et Ordal) pour la recherche des cytophagales à partir des branchies, ulcères de la peau, reins, rates et/ou foies.
* Sur gélose Trypticase Soja pour la recherche de la plupart des bactéries (Yersinia Rucken, Aeromonas, etc...) à partir des foies, reins, rates et organes lésés.
* Sur gélose spécifique pour les recherches particulières comme Renibactérium salmoninarum (sur milieu K2M Evelyn par exemple).
Pour les poissons de petite taille, des broyats d'organes peuvent être pratiqués.
Virologie
Les organes (reins antérieurs, rates et cerveaux) de 5 à 10 poissons sont réunis pour la recherche virale sur culture cellulaire (EPC, RTG2 et BF2 principalement).
Celle-ci doit débuter dès que possible, au plus tard
48 h après la collecte des échantillons. Trois passages sur culture cellulaire à 10 jours d'intervalle ne permettent pas de donner un résultat négatif avant 30 jours après la collecte.
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Prélèvement et analyse à la demande d’un pisciculteur
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Les échantillons doivent être composés de poissons représentatifs des troubles observés. Après une observation minutieuse du comportement dans les bassins, on prélèvera ceux qui ont un comportement anormal (nage désordonnée en surface) et/ou qui présentent des lésions externes (mélanose, exophtalmie, hémorragie) et qui viennent de mourir (pas encore décomposés). |
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L'analyse nécropsique est d'une grande importance. Elle permet d'orienter le diagnostic et commande la suite des analyses, parasitaires, bactériologiques et/ou virales comme décrit précédemment.
Pour une étude microscopique des lésions observées (examen histologique), certains organes lésés peuvent être fixés dans l'eau formolée, et envoyés dans un laboratoire spécialisé.
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SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES DES SOUCHES BACTÉRIENNES ISOLÉES SUR LE TERRAIN
1987-1988-1989
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La technique des disques de diffusion a été utilisée pour déterminer la sensibilité des souches
terrains antibiotiques utilisés dans les piscicultures.
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* Pour le YERSINIA RUCKERI, on note une bonne sensibilité à la fluméquine, l'acide oxolinique,
le chloramphénicol et l'association triméthoprime sulfamides.
Antibiotiques Fluméquine Acide oxolinique Oxytétracycline Chloramphénicol
% des souches sensibles 96% 93% 74% 92%
Nb souches testées 170 168 101 170
Antibiotiques Acide nalidixique Triméthoprime
% des souches sensibles 66% 96%
Nb souches testées 170 169
*Pour AEROMONAS SALMONICIDA, le pourcentage des souches sensibles est plus réduit,
mais la fluméquine arrive en tête.
Antibiotiques Fluméquine Acide oxolinique Oxytétracycline Chloramphénicol
% des souches sensibles 74% 66% 37% 45%
Nb souches testées 70 70 70 51
Antibiotiques Acide nalidixique Triméthoprime
% des souches sensibles 33% 44%
Nb souches testées 70 70
* Quant aux résultats obtenus avec les souches de FLEXIBACTER PSYCROPHILUS, les résultats figurant ici sont donnés avec beaucoup de réserves dues aux conditions non standardisées du test (conditions thermiques - nature de la gélose - etc...)
Antibiotiques Fluméquine Acide oxolinique Oxytétracycline Chloramphénicol
% des souches sensibles 60% 60% 50% 90%
Nb souches testées 10 10 10 10
Antibiotiques Acide nalidixique Triméthoprime
% des souches sensibles 20% 0°
Nb souches testées 10 10
Il apparaît, d'une part, que de nombreuses souches bactériennes sont sensibles à la fluméquine, ce qui confère à cet antibiotique une place de choix pour les traitements; d'autre part, qu'un antibiogramme permet de mieux ajuster l'antibiothérapie. |
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