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Produits utilises en aquaculture Cette rubrique concerne les produits couramment utilisés en aquaculture, marine et continentale, dans un but prophylactique et thérapeutique et en accord avec la législation française. Aucune posologie particulière n'est donnée, même à titre indicatif, il convient de s'informer auprès du fabricant, du distributeur ou du conseiller technique et scientifique. Seules sont donc mentionnées les principales indications et quelques précautions d'emploi des produits cités. Il ne s'agit en aucun cas, d'un index thérapeutique, mais d'une liste non exhaustive de produits connus et existant sur le marché. De nombreuses molécules peuvent être toxiques et dangereuses pour le poisson, l'homme et l’environnement ; il est donc indispensable de respecter scrupuleusement les consignes énoncées par le fabricant : règles de stockage, de manipulation, d'élimination, etc... (voir législation française et européenne sur les résidus et les substances médicamenteuses chez le poisson: http://www.cirad.fr/ ) Algicides * Aquaprop * Désogerme * Permanganate de potassium. Aliments médicaux Voir à “Anti infectieux" Anesthésiques Les anesthésiques s'utilisent en balnéation pour la manipulation des poissons lors des opérations de ponte et de tri. L'aération de l' eau est une mesure de prudence indispensable aux anesthésies de longue durée. * Benzocaïne * Chlorobuthanol * Métomidate (= Hypnodil, Marinil), ne pas utiliser chez les poissons destinés à la consommation humaine * MS222 * Phénoxyéthanol * Quinaldine Anti-infectieux Constituant, de loin, la classe thérapeutique la plus utilisée chez les poissons, les anti-infectieux appartiennent à plusieurs familles, * Aminosides, * Bétalactamines (Ampicilline), * Chloramphénicol, interdit Réglement 2377/90 * Macrolides (Erythromycine), * Nitrofuranes (Furoxone), interdit Réglement 2377/90 * Quinolones (Fluméquine), * Sulfamides et sulfamides associés (Tribrissen), * Tétracyclines (Auréomycine , Téramycine). L'intérêt de ces produits ne se discute plus, tant leur usage est devenu indispensable. Toutefois, il n'est pas inutile de rappeler quelques règles relatives aux traitements antimicrobiens. L'emploi du Chloramphénicol et des nitrofuranes est désormais interdit par la législation française. 1) Le choix de l'antibiotique : En théorie, l'antibiotique doit être : - actif, - ne pas engendrer ou rencontrer de résistances : seul un antibiogramme est capable de déterminer la (ou les) molécule(s) à employer. Or, en raison des délais (souvent 5 ou 6 jours) que demandent l'isolation, l'identification et la détermination de l'antibio-sensibilité du germe responsable de l’infection, la pratique impose l'emploi immédiat d'une substance dont le choix sera fait empiriquement, en fonction du spectre d'activité de la molécule et d'antécédents pathologiques analogues. 2) Voies d'administration : Trois voies sont habituellement utilisées lors des traitements anti-infectieux, - La voie injectable : intrapéritonéale, ou intramusculaire, elle est généralement réservée aux sujets de valeur (géniteurs), - La balnéation : en raison de son coût élevé et du stress qu'elle engendre, elle n'est à envisager que dans les cas d'infections externes, cutanéobranchiales par exemple, - La voie buccale : elle s'adresse aux animaux habitués à recevoir une alimentation artificielle et qui s'alimentent encore. N’engendrant pas de stress, d'un prix de revient acceptable et facile à administrer, c'est la voie la plus employée en élevages intensifs. L'antibiotique est mélangé de façon homogène à l'aliment (aliment médicamenteux) et est distribué suivant les recommandations (quantité, durée...) du fabricant. 3) Temps de latence C'est le temps qu'il est conseillé d'attendre après un traitement antibiotique pour livrer les poissons à la consommation humaine : - Si le produit bénéficie d'une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) : quelques jours à quelques semaines (à vérifier) suivant les cas, - Sinon, 4 semaines généralement. Anti-parasitaires Le parasitisme, externe ou interne, est trop souvent mésestimé : ralentissement de la croissance, affaiblissement des individus, diminution des défenses immunitaires, sont autant de conséquences favorisant, à terme, l'apparition et le développement de pathologies virales et bactériennes. Une attention particulière est demandée lors de l'emploi des substances anti-parasitaires : de nombreux produits sont écotoxiques et/ou dangereux pour les poissons. * Chloramine T : - en balnéation, - ichtyophtirius, gyrodactyles (+myxobactéries) * Dimétridazole (= Emtryl) : interdit Réglement 2377/90 - par voie buccale - trichomonas, hexamita (+germes anaérobies) * Formol - en balnéation - costia, trichodina, formes libres de ichtyophtirius, gyrodactyles - corrosif pour les branchies. * Métrofinate (Neguvon, trichloforn, chlorophos) - en balnéation, - tous ectoparasites, libres ou fixés, sauf ichtyophtirius - écotoxique * Métronidazole : interdit Réglement 2377/90 - voie buccale, balnéation - ectoparasites et surtout flagellés intestinaux : hexamita. * Niclosamide : - voie buccale - cestodes intestinaux - toxique pour truite arc-en-ciel * Permanganate de potassium : - en balnéation - mycoses, ectoparasites, myxobactéries, algues, - dangereux pour les poissons. * Sulfate de cuivre - en balnéation - microparasites externes, algues, mycoses,` bactéries externes - toxique. * Vert malachite - Interdit ci-dessous lien vers article: "Le vert malachite est interdit d'utilisation en pisciculture: Pourquoi et comment s'en passer?" : www.mapaq.gouv.qc.ca/NR/rdonlyres/8F7B6D7B-A1DB-4179-AFD9-437745E28516/0/Aquicole_VertMalachite_Octobre2005.pdf - en balnéation - ectoparasites, mycoses et hépatonéphrite parasitaire - cancérigène si présence d'impuretés (zinc) - s'associe avec le Formol : contre ectoparasites et ichtyophtirius. Antiprédateurs * Fenthion - destructeur des insectes et des écrevisses, - dangereux pour l'homme * Roténone (= prédatox...) destruction de tous les vertébrés et invertébrés - s' inactive en quelques semaines. * Trifenmorph (= Frescon) - gastéropodes pulmonés, - dangereux pour l'homme.
Désinfectants La désinfection doit être pratiquée systématiquement, dans un but préventif, sur tout ce qui s'applique, existe et entre dans les élevages, et ce, après lavage préalable obligatoire. 1) Désinfectants chimiques : Ces produits sont actifs sur la plupart des bioagresseurs. Ils sont cependant souvent dangereux pour l'homme et écotoxiques. * Aldéhyde formique - ectoparasites, bactéries, virus, - locaux, cuves, bacs... - suffocant. * Ammoniums quaternaires (= Agroseptif, stéricide) - myxobactéries, virus - mains, matériel - écotoxique * Chaux vive - tous agents pathogènes, mollusques, sangsues - étangs et bassins de terre après assec - corrosif. * Chloramine T - tous les agents pathogènes - cf "antiparasitaires". * Chlore (= eau de Javel) - tous agents pathogènes - tous matériels non métalliques, bassins, pédiluves - suffocant et écotoxique : doit être neutralisé. * Cyanamide calcique - spores de Myxosoma - bassins de terre, étangs - corrosif. * Iodophores (= Aquaïod, Romeiod...) - bactéries, virus, - mains, matériel, salles d'alevinage, - écotoxique : à neutraliser. * Soude caustique - tous agents pathogènes, - installations en ciment, terre ou plastique, - corrosif. 2) Désinfectants physiques Ils présentent l'avantage, par rapport aux précédents, de ne pas laisser de résidus polluants. * Assec - tous bioagresseurs (sauf virus NPI) - bassins de terre, étangs * Chaleur sèche - tous bioagresseurs, - toutes surfaces * Chaleur humide - tous bioagresseurs, - tous matériaux. * Rayonnement ultraviolet - tous virus (sauf NPI), toutes les bactéries, spores de myxosporidies, - surtout pour circuits fermés, eau exempte de matières en suspension. Hépatoprotecteurs * Sedochol : - hépatonéphrite - avec l'aliment * Vitamines B : cf "vitamines". Indicateurs de ponte Leur utilisation s'impose lorsqu'on recherche l'induction de la ponte chez les reproducteurs et/ou des inversions sexuelles aux stades précoces sur des espèces comme la truite, le bar et le tilapia. Sont particulièrement employées (voies I.M ou I.P) : * Gonadotrophine chorionique (Chorulon). * Méthyltestostérone, pour la création de néomâles XX, ce qui évite les arrêts de croissance spécifiques aux mâles. Vaccins D'innombrables études sont en cours dans le but de produire et de commercialiser des vaccins fiables, économiquement rentables, et inoffensifs, contre les principales viroses et bactérioses des poissons d'élevages. Toutefois, la plupart des vaccins produits à ce jour ne présentent qu’un intérêt historique, anecdotique ou expérimental. En fait, dans la pratique courante, seules deux maladies bactériennes peuvent être prévenues de façon satisfaisante par la vaccination : - la vibriose - la yersiniose. * Vibriffa - immunisation active contre la vibriose à Vibrio anguillarum - en balnéation ou par voie intrapéritonéale (I.P) - la vaccination des salmonidés doit être effectuée au moins 1 mois avant leur passage en mer * Yersivax - Commercialisé par Rhône Merieux, ce vaccin offre les mêmes caractéristiques que celui produit par SANOFI - Immunisation active contre la yersiniose, entéro- septicémie hémorragique due à Yersinia reckeri (maladie de la bouche rouge) - en balnéation. Vitamines Jusqu'à présent, peu utilisées de façon spécifique en pisciculture, les vitamines méritent cependant une attention toute particulière. En effet : - elles stimulent les défenses immunitaires, spécifiques ou non, - elles participent à la protection et à la désintoxica- tion hépatique, - elles offrent un pouvoir anti-infectieux certain, - elles sont un facteur antistress, - elles favorisent la croissance. * Vitamine du groupe B - protection hépatique - évite les retards de croissance * Vitamine C (Acide ascorbique) - anti-infectieux - antistress - stimulant général et de l'immunité - mais grande instabilité. * Vitamine E - antioxydant - détoxiquant hépatique - stimulation de l'immunité.
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